Récit d'accouchement

(Avant de commencer à lire, sachez que cde billet est vriament long. Vous en êtes averti! ;) )

Aujourd'hui, notre petite cocotte d'amour à fêtée ses deux semaines de vie!! Déjà!

Et ces deux dernières semaines ont vraiment été merveilleuses :) Bébé est facile facile facile... (je touche du bois!). Elle dort, et boit, et dort, et boit.... elle nous fait quelques petits sourrires spontanés pendant qu'elle dort parce qu'elle s'amuse avec les anges dans son sommeil!

En parlant de sommeil... c'est alors que je dormais paisiblement dans la nuit du 4 novembre que mademoiselle à décidée de se pointer le bout du nez...

Je me suis couchée vers 23h, et à 00:45 j'ai senti une crampe dans le bas du ventre. Elle était assez forte pour me réveiller, mais pas assez pour que j'appelle ça une contraction. Elle n'a pas durée longtemps... juste assez pour que j'ai le temps de regarder l'heure. Elle a passée et j'ai refermée les yeux. Puis encore une autre crampe... il était 00:49. Puis une autre, il était 00:53. Ok. Même si l'intensité n'est pas extrême, je pense que c'est des contractions... et elles sont aux 4 minutes! Ça devait pas commencer par être aux 10 minutes puis aux 5 minutes ces affaires-là???

Je me lève pour aller au toilettes, et j'en ai une autre en chemin. Puis une autre au toilettes. Je décide de réveiller mon Homme. J'appelle à l'hôpital et l'infirmière me dit de m'en venir. J'appelle ma belle-mère (qui demeure en bas) pour qu'elle monte.

30 minutes plus tard, mon Homme et moi sommes assis dans l'auto en route pour l'hôpital.

Une fois arrivée, soit à 2h00AM, mon Homme me dépose à l'entrée et va stationner la voiture. Moi, entre temps, j'ai d'autres contractions en route vers le module naissance. Arrivée au comptoir, l'infirmière m'acceuille avec le sourrire pendant que j'ai d'autres contractions et que mon Homme arrive sur l'entre fait.

Elle nous installe dans ma chambre d'accouchement et me fait une examination. Je suis à 5cm!!!!!!!! Et les membranes sont vraiment bombées et vont bientôt lâchées...

Nadine, mon infirmière adorable, rush vraiment. Elle prépare la chambre parce qu'elle a l'impression que tout se passera vite. Très vite. Une autre infirmière vient lui donner un coup de main dans la préparation parce qu'elle voit bien elle aussi que tout avance très vite, et que Nadine à de la broue dans l'toupette! Tant de choses à préparer en si peu de temps!

Pendant que les infirmières font ce qu'elles ont à faire, moi je continue de contracter. Mon Homme à mes côtés, je lui serre les mains à chaque contraction. Ne sachant trop quoi faire, il est juste présent et ça m'aide...

Je dois vous dire, que moi, je suis moumoune. Une grande moumoune... j'endure très mal la douleur. Je ne suis pas faite forte, et je le sais... c'est pourquoi j'ai dit à Nadine dès le tout début que je voulais l'épidurale. Je voulais pouvoir profiter de mon accouchement et voir ma fille naître sans être morte de douleur. Sauf que... Nadine ne savait pas si j'allais pouvoir l'avoir puisque tout avançait très rapidement et elle ne savait pas si l'anesthésiste serati là à temps... ... ... là, je stressais...

Les contractions continuaient de plus belles...et Nadine n'osait pas me ré-examiner pour voir l'avancement car elle avait peur que l'examen crèverait mes eaux et elle n'était pas prête... et mon Dr. n'avait pas été appellé. Tout allait tellement vite qu'un autre Dr. est venu se présenter à moi pour me dire que si mon Doc n'arrivait pas à temps, ce serait elle qui m'accoucherait. Ok!!

Soudain, Nadine entra dans ma chambre avec le GROS sourrire... elle m'annonça que l'anesthésiste était dans le coin et qu'elle l'a accroché pour qu'il vienne me voir! J'étais siii contente!

À mon premier accouchement, je n'ai rien senti lors de la piqure dans le dos... mais cette fois-ci ce fût différent. AYOYE!! Puisque mes contractions étaient rapprochées, fallait faire vite. On faisait l'injection entre deux contractions. Comme on ne peut vraiment PAS bouger lors de cette manoeuvre, si j'avais une contraction, j'allais devoir me concentrer pour ne pas bouger. Et c'est effectivement ce qui est arrivé... La piqure comme tel m'a fait très mal cette fois-ci, et en plus j'ai eu une contraction en plein milieu... ça vraiment fait mal. Mais ça vallait tellement la peine...

Tranquillement, je n'ai plus rien ressenti... le bonheur total! Il est maintenant 3h00AM.

Mais... comme vous le savez, l'effet secondaire de l'épidural c'est que ça ralenti le travail. Alors tranquillement, mes contractions, que je ne sentais plus mais que je voyais sur le moniteur, se sont espacées. Entre donc en jeux le pitossin. On ne veut tout de même pas que tout ce beau travail arrête maintenant!

Grâce à l'épidurale, j'ai pu dormir presque 3 heures cette nuit-là pendant que le travail se faisait. C'était un sommeil entre-coupé des visites de Nadine que suivait mon avancement aux demi-heures... mais quand même, j'ai pu me reposer avant le grand travail que j'aurais à faire plus tard... et mon Homme aussi à pu somnoler sur la chaise berçante à côté de moi :)

Pendant ce temps, à chaque examination, ma dilatation continuait... 6-7-8... J'ai stagnée à 8 pendant longtemps... assez longtemps pour que Nadine ne me voit pas accoucher. J'étais triste parce que je l'aimais mon infirmière. Elle avait mon âge et maman de trois enfants. Elle était sympatique et j'avais pleinement confiance en elle et ses capacités. Le genre de femme qui dégage l'assurance, mais qui est douce à la fois. Il était 8 heure AM et le changement de shift était arrivé.

Puis c'est Diane qui est arrivée avec sa stagiaire Audrey. Les deux avec le grand sourrire elles entrent dans ma chambre. C'est tellement agréable de voir des sourrires dans ces moments-là! Diane aussi est une femme d'expérience, et Audrey, en bonne stagiaire, était très sympatique... même si l'assurance en elle manquait un peu à la fin, mais c'est complètement normal. Rien ne se compare à l'expérience.

Diane regarda le tracé du moniteur (celui qui indique les battement de coeur de bébé et mes contractions) et elle trouvait que ça faisait longtemps que bébé dormait... elle appella mon Dr. qui arriva sous peu. Lui aussi trouvait ça... ils avaient peur qu'elle est fait sa première scelle dans l'utérus... c'est pas bon ça.... Il me dit que j'ai un bébé dormeur, et qu'il fallait la réveiller... j'aimais comment ça sonnait...

Il m'avisa qu'il s'en allait et reviendrait bientôt. Il me regarda droit dans les yeux et me dit que lorsqu'il allait revenir, il avait besoin de moi. Que j'allais devoir pousser. Vraiment pousser. L'intensité de son regard me fit comprendre qu'il n'y avait pas de place pour une autre option. Que c'est sérieux.

Diane m'examina encore. J'étais à 9. À la prochaine examination, j'étais à 9++, et la suivante, 9++++. J'avais les membranes vraiment bombées et elle ne pouvait pas croire qu'elles n'avaient pas encore rupturées. Sauf que même si j'étais à 9, elle m'avisa que bébé était flotante. Flotante?? Oui. Ça veut dire que lorsqu'elle me vérifie, elle ne peut pas toucher la tête du bébé parce qu'elle remonte vers le haut... Et que probablement que lorsque les membranes allaient être brisées, qu'elle remonterait un peu et que j'allais devoir la faire descendre. Huh... ok...

Côté dilatation, il restait un tout petit filament qui ne voulait pas lâcher prise. C'est pour ça le +++ qui m'empêchait d'être complète. Finalement, c'est Diane qui en m'examinant, a laisser ses doigts en place pour "aider" la dilatation lors des prochaines contractions.

Pour ce qui est de l'épidurale, ça faisait longtemps qu'une toute petite partie dans le bas ventre gauche ne faisait plus effet. Je ressentais donc toutes les contractions à cet endroit même si le reste de mon corps était sous anesthésie. C'était vraiment bizarre parce que je ne ressentais aucune autre sensation, mais là, les contractions je les sentais vivement!

Finalement, j'étais à 10. Et c'était le temps de pousser. Mon Dr. n'était pas là, mais il n'était pas loin.

Diane me dit de commencer à pousser... J'avais mon Homme à gauche qui me tenait une jambe, Audrey à droite qui tenait l'autre et Diane qui préparait mon lit (enlevait les pieds et aidait le Dr à s'installer) et m'encouragait de sa voix forte.

À cause de l'épidurale, je ne sentais pas comment je poussais. Je savais quand pousser car je sentais les contractions, mais jene sentais pas mes muscles qui devaient pousser. Je forçais, mais je ne savais pas si je faisais ça correctement. Au début, mes poussé n'étais pas assez fortes... puis, je poussais tout croche. Je poussais dans mes jambes au lieux de pousser "là". Avec le coaching de mon Homme qui me reprenais à chaque poussé, j'ai réussi à m'enligner.

C'était dur. Très dur. Même si je n'avais pas de sensation, je "sentais" que c'étais long. À mon premier, j'ai poussé 40 minutes. Mais je me souviens que ça avait passé relativement vite. Là, je trouvais ça long... et pourtant on n'arrêtait pas de me dire qu'au deuxième c'est toujours plus vite...

Entre chaque contraction, j'avais l'impression de m'endormir, j'étais épuisée, je manquais de jus... les encouragements ne manquais pas, mais je trouvais vraiment difficile... je poussais de toutes mes forces, mais rien ne semblais se passer...

À un moment donné, le Doc me regarde et me dit "À la prochaine contraction, tu la sors. Alors pousse comme t'as jamais poussé.". Je me demandais si j'allais être capable... mais durant ce cours moment entre la fin de sa phrase et le début de ma prochaine contraction, je me suis parlé. Je me suis convaincu que j'étais capable, que j'allais pousser comme jamais, et que j'allais donner naissance à ma puce.

La contraction arrive, et je poooooouuuuuuuussssssssse.

Et là, j'entends un cri "Arrêêêêêêête de pousser!!!!!!!!!!!!!!!"

Ça avait pris tout mon p'tit change pour faire cette poussée, et là, c'est comme si je ne savais pas comment arrêter de pousser... mais quand on m'a dit que je devais arrêter LÀ, j'ai trouvée le moyen d'arrêter.

Pourquoi je devais arrêter?

Elle avait le cordon autour du cou.

Moi, je ne voyais rien. Mais mon Homme a tout vu. Par après il m'a expliqué que le Dr. à mis deux petites pinces sur le cordon, une de chaque côté de son cou, et à couper le cordon pour libérer bébé de son emprise. C'est là qu'ils m'ont tous dit de recommencer à pousser.

Avec une dernière poussée, bébé était sortie. Il était 11h23AM (mais ça on l'a su plus tard...) Ils m'ont mis cette boule d'amour toute chaude sur mon ventre, et Papa qui avait été bien "breifé" (par moi!), à pris des photos de ces premiers moments si émouvants.

Mais... le flash n'avait pas fini que bébé était parti...

On ne me l'a laissé que quelques courts instants... Bébé était mauve, n'avait pas de tonus, n'avait pas fait le fameux cri et était vraiment amorphe.

Ils sont parti avec bébé derrière le rideau, le code bleu à été lancé (j'ai su par après que c'est le code qui appelle l'équipe de réanimation pour les bébé naissants) et nous sommes resté, Papa et moi, en état de... de... de... Je ne sais pas comment l'expliquer parce que tout allait tellement vite...

L'équipe de réanimation à été mis en stand-by dès son arrivée car bébé n'a jamais arrêté de respirer. On entendait des claques en arrière du rideau et on pensait à tord, qu'ils essayait de réveiller bébé. On a su par après que c'est pour prendre une prise de sang.

Je me revois encore dans mon lit, en position d'accouchement, qui regarde mon Homme qui ne comprend pas plus que moi ce qui se passe. Dans ma tête, je me disais "Pourquoi il est encore ici et ils ne lui ont pas dit d'aller avec eux comme avec Néné? Pourquoi ils sont parti avec bébé? Qu'est-ce qui se passe?..."

Je me souviens aussi, que je commençais à paniquer... que là, j'étais inquiète... parce qu'avec toute la commotion, je réalisais qu'il y avait quelque chose de pas normal. Mon bonheur s'évaporait rapidement...

Je me souviens aussi de mon Dr. qui est resté assis devant moi, entre mes jambes. Qu'il remplissait ce qui semblait être de la paperasse... mais que finalement il collectait mon sang de cordon pour le don que j'allais faire, et qu'il n'avait pas l'air nerveux du tout... et qu'il leva la tête et nous dit à mon Homme et moi "Je l'entends respirer" sans aucune once de stress. Rassurant quand même... mais je voulais voir mon bébé.

Finalement, après plusieurs minutes qui me semblèrent une éternité, la stagiaire revînt vers nous avec notre bébé bien emmitoufflé dans ses bras. C'est là qu'elle me déposa notre bébé pas tout à fait rose dans les bras, et que nous avons pu l'examiner à notre guise: elle respire bien, deux mains, deux pieds, dix doigts et dix orteilles. Good. J'avais fait la même chose avec Néné.

Après toutes ces émotions, nous sommes resté presque deux heures dans cette même chambre avec notre bébé. J'ai allaitée dans les minutes suivantes que j'ai eu mon bébé dans les bras et le reste s'est déroulé dans le calme, la camaraderie et la jovialité. Les infirmières faisait leur ménage d'après accouchement, le Dr complétait la collect de sang, et nous, nous ne lâchions pas notre bébé des yeux. Diane nous montra mon placenta et nous expliqua un paquet d'affaire à son sujet. Audrey nous quitta pour aller assister à un autre accouchement. Et moi, je flottais dans le bonheur.

Finalement, Diane nous roula, bébé et moi, à notre nouvelle chambre dans le post-partum pendant que Papa traînait les valises. J'avais la chance cette fois-ci d'avoir une chambre privée (le bonheur total!!) où nous avons pu faire plus ample connaissance avec notre nouvel enfant, et où Néné à fait la connaissance de sa petite soeur dans le calme et la sérénité d'être juste nous, et personne d'autre.

7 comments:

Anonyme 03:29  

Toujours aussi émouvant le récit d'une naissance. Mais tout se termine bien et c'est tant mieux.

Anonyme 11:09  

Silvana, j'ai l'impression de lire mon accouchement de Benjamin, né le 23 juillet dernier... J'en ai les larmes aux yeux.....
Mais comme moi, tout fini bien pour toi et ton petit ange!
Toutes mes félicitations!

Marie-Chaton 12:58  

Oulaaa... moi je pense que je me serais mise à pleurer comme un bébé... Heureusement que tout finit bien.

Anonyme 20:07  

C'est spécial ce que ça fait à une mère de lire le récit d'accouchement d'une autre. Bravo pour ces moments qui resteront à jamais, vos moments à vous, votre histoire. Et bravo pour ta force!

Anonyme 02:13  

Un moment à part dans la vie d'un couple, beaucoup de stress et d'émotion pour un dénouement magique !

Évangéline 07:41  

wow!n merci de nous avoir fait partager ces beaux moments...

Les DH 16:48  

Bravo! Tu as réussi à me tirer quelques larmes... C'est toujours émouvant de lire un tel récit, surtout quand ça ne fait pas si longtemps que l'on a vécu presque la même chose! Félicitations encore!

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Ce blog est la continuation du premier blog que j'avais créée quelques jours avant la naissance de mon garçon en 2005. Étant incapable de dormir la nuit, je m'étais mis à "surfer" et j'avais découvert le monde des blog. J'avais donc décider d'en faire un pour suivre les développement de mon bébé et pourvoir partager avec ma famille lointaine. Mon blog s'est finalement développé en autre chose que juste le suivi de bébé... Ayant des problèmes techniques, j'ai créée ce blog pour contourner mes problèmes d'orditeur. Maintenant rendu ici... je crois que je vais y rester! Aujourd'hui en 2008, je suis Maman de deux enfants, Blonde à mon Amoureux, Fille à ma Mère, brue, belle-soeur, amie, femme... Beaucoup de chapeaux à porter et je les porte tous avec le plus grand des plaisirs!